Il y a des phrases qui n’ont pas le même sens à 10 ans qu’à 40 ans…

« Je n’ai pas faim ce soir… »

Quand tu as 10 ans, ce que tu essayes de dire à ta mère, c’est que plus aucun aliment vert ou contenant des sucres lents ne rentrera dans ton estomac. Mais que bien sur, comme tout enfant normalement constitué, tu es prête à faire un effort pour tout chose rose contenant des sucres rapides surtout si ça a la forme d’une fraise ou d’une cerise…

Quand tu as 40 ans, ce que tu essayes de dire à ton homme, c’est que tu mangerais bien un sanglier-pommes sautées-sauce chasseur mais que tu es très déçue qu’il ai oublié ton anniversaire et que tu entames donc une grève de la faim jusqu’à ce qu’il honore ta sagesse avec n’importe quoi en cuir où trônerait un grand « H ».

 » Tu es fatiguée. »

Ce que tu entends quand tu as 10 ans, c’est que tu es certes fatiguée par ces saletés de tables de multiplication mais que tu es surtout fatiguante et que maman a besoin que tu dormes histoire de pouvoir tricoter deux lignes sans devoir récupérer son fil que tu as enroulé autour des pieds des chaises de la salle à manger parce que demain, à la récréation, tu dois mettre la pâtée à l’élastique à Laura mais que tu as oublié ton élastique dans la poche de ton manteau que tu as lui-même oublié à l’école… Ça aussi d’ailleurs, ça a fatigué maman…

Ce que tu entends quand tu as 40 ans, c’est que ton homme voudrait pouvoir choisir le programme tv lui-même et pas subir ton film romantique devant lequel tu vas de toutes façons t’endormir avant la fin. Alors, il te propose indirectement d’aller te coucher directement histoire d’atténuer un peu ce teint gris et faire quelques économies sur la couche de fond-de-teint qui t’attend demain matin. (N’oublions pas qu’il a dû investir un beau paquet dans ton nouveau sac Hermes puisque après la grève de la faim, tu as entamé une grève de la cuisine. Alors si tu pouvais réduire un tout petit peu le budget parfumerie du mois, ce s’rait pas de refus…)

 » Il fait froid aujourd’hui. » 

Ce que tu te dis quand tu as 10 ans, c’est que c’est la météo idéale pour mettre ta robe à bretelles et tes ballerines à paillettes; qu’aucun bonnet ou qu’aucune écharpe ne pourront venir cacher puisque, de ce côté là tu es tranquille, tu les as oubliés avec ton manteau hier à l’école et que maman t’a bien dit : « J’en ai marre! Tu crois que je travaille pour claquer mon salaire en laine? (Ben oui, tu croyais ça oui…) C’est le dernier bonnet que tu perds hein! Après, tant pis pour toi, tu te les gèleras jusqu’au printemps! »

Ce que tu te demandes quand tu as 40 ans, c’est comment tu vas pouvoir superposer 7 couches (un soutien, un caraco, un t-shirt à manches longues, un chemisier, un gilet, une veste et un snood) sans avoir l’air d’avoir pris 5 kg, sans avoir l’air d’avoir des bras en plâtre et en montrant un tout petit bout de la dentelle de ton caraco à ton homme avant qu’il ne parte au boulot histoire de lui faire digérer le sac… (Je te le dis : le truc c’est de mettre le caraco au-dessus du gilet 😉 Fais-moi confiance…).

Ou alors, si tu t’appelles Ophélie et qu’il fait froid aujourd’hui, tu te demandes peut-être quels types de tissus coudre en hiver???

tissus-hiver

Pour répondre à ta question, Ophélie, voici quelques idées. En hiver, on aime les tissus chauds et doux, non?

Côté chaleur, la gamme des « lainages » est très vastes et pourra proposer une variété importante de types de tissu. On peut trouver des lainages fins à moyens et souples comme du twill de laine ou du crêpe de laine. Ils pourront par exemple servir à la réalisation de robes comme Nour ou de pantalons comme Fusain. Des lainages moyens à épais, comme de la laine foulée ou de la laine bouillie, de la flanelle de laine, un drap de laine ou un jacquard de laine pourront servir à la réalisation de manteaux comme Marumi. Les mailles en laine pourront être utilisées pour faire des pulls comme Onagre ou des gilets comme Gaillet (dans le livre l’Atelier couture de Blousette Rose). La question de la chaleur tient donc plus de la matière utilisée que tu type de tissage ou de l’épaisseur des fils ou de la densité du tissage. N’oublions pas la cousine synthétique de la laine : l’acrylique qui a l’avantage d’être moins chère.

Côté douceur, le coton dans certaines versions peut être agréable aussi en cette saison. De la flanelle pour coudre un pantalon comme Cléome, du coton gratté, un sweat molletonné pour un sweat-shirt comme Jagua, du jersey matelassé,…

Voilà le plein d’idées tissus et modèles pour cet hiver !